Entrepreneurs, quels financements pour votre projet d'entreprise ?

Publié le 15/09/2021 16:50 | Mis à jour le 09/12/2021 12:29

Financements publics, financements privés ou encore participatifs : les solutions sont nombreuses pour les créateurs à la recherche d’apports financiers. Et la France est, sur ce point-là, un pays très avantageux pour les entrepreneurs. En effet, les aides et subventions destinées à soutenir les initiatives entrepreneuriales sont nombreuses. Il en existe des milliers, réparties sur tout le territoire et pour tous les types de société ! Aujourd’hui, nous vous proposons un état des lieux des différentes possibilités qui s’offrent à vous pour financer votre projet d’entreprise.  

Avant la recherche de financement : l’idée et le projet de création d’entreprise ! 

Les experts sont formels sur ce point : afin de convaincre les financeurs, tout porteur de projet doit présenter une idée innovante et convaincante. En effet, dans un contexte économique où la visibilité est réduite, et la concurrence souvent forte, cela est indispensable. Notamment pour trouver les bons investisseurs ! Vous devez donc vous poser les bonnes questions et respecter ces grandes étapes : 

C’est après avoir franchi toutes ces étapes que vous pourrez vous lancer dans la recherche de financements adaptés pour monter votre entreprise.  

Quels financements publics pour financer son activité ?  

Les subventions pour accompagner la création d’entreprise 

Les subventions à destination des start-ups sont nombreuses, aussi cette liste n’est pas exhaustive. Mais, nous pouvons en premier lieu citer les différentes aides de la BPI : ACREI, AIMA ou encore le PIA pour la région parisienne qui peuvent financer des projets innovants jusqu’à 30k€. Rendez-vous sur le site de la BPI pour trouver le bureau le plus proche de chez vous et les aides disponibles. Il existe également des programmes de subvention gérés par les régions ou des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) comme le programme PM’up en région parisienne par exemple.  Rendez-vous sur le site de la CCI sur les aides aux entreprises pour découvrir toutes les solutions de financement et les aides aux entreprises.  

Les avances et prêts d’honneur

Autre solution qui s’offre aux entrepreneurs à la recherche de financements : les prêts d’honneur et avances. Les prêts d’honneur sont alloués principalement par les associations comme Initiative France et le Réseau Entreprendre par exemple. Ils permettent notamment de valoriser le projet de l’entrepreneur en s’ajoutant à son apport pour renforcer ses fonds propres. Mais c’est aussi un excellent moyen de renforcer l’effet de levier pour obtenir un prêt bancaire. Son avantage ? Il n’est pas exclusif et peut être complété par d’autres aides et financements. La BPI quant à elle propose aux entreprises innovantes des avances remboursables en cas de succès ou des prêts à taux zéro pouvant aller jusqu’à 600 k€. 

Les crédits d’impôts et programmes de réductions fiscales 

Enfin, les entrepreneurs Français innovants peuvent bénéficier de crédits d’impôts et de programmes qui permettent de réduire les coûts de R&D, les charges sociales et l’impôt sur les sociétés. 

  • Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) permet de bénéficier d’exonérations en matière d’impôt sur le revenu ou sur les sociétés. Pendant la première période d’imposition, l’exonération est totale, puis l’exonération est de 50% pour la période suivante. Ce statut s’obtient par une demande auprès de l’administration fiscale. Les critères d’obtention sont : être une PME de moins de 8 ans d’existence (moins de 250 salariés et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires maximum), son capital doit être détenu à 50% pour minimum par des personnes physiques ou des fonds d’investissement. Aussi, pour obtenir le statut JEI, l’entreprise doit réaliser des dépenses de R&D à hauteur de 15 % minimum des charges fiscalement déductibles. 

  • Le statut (JEU) est une catégorie particulière de JEI qui permet de ne pas être soumis au seuil des 15% de R&D et qui repose sur d’autres conditions : appartenir pour au moins 10 % à des étudiants ou à des enseignants chercheurs, avoir pour activité principale la valorisation de travaux de recherche et avoir conclu une convention spécifique avec un établissement d’enseignement supérieur.  

  • Le Crédit Impôt Recherche (CIR) : Une entreprise de moins de 250 salariés qui réalise un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros peut en bénéficier. Le CIR permet à toutes les entreprises éligibles de bénéficier d’un remboursement partiel des coûts de leurs programmes de R&D à hauteur de 30%. 

  • Le Crédit Impôt Innovation (CII) : Cette mesure fiscale complète le CIR et a pour objectif de soutenir les PME qui engagent des dépenses spécifiques pour innover avec une dimension plus souple et moins lié à la recherche que le CIR. Par exemple, le développement de nouveaux produits, la mise en place de pilote, de nouveau design sont éligibles au CII. Le CII permet de réduire l’impôt (ou de se faire rembourser si on ne paie pas l’IS) à hauteur de 20% du montant du programme d’innovation. Le montant du crédit est cependant limité à 80 000€ par an, vous ne pourrez donc engager au maximum que 400 000€ de dépenses par an pour le CII.  

Quels apports financiers privés pour créer son entreprise ? Le capital privé

Les prêts bancaires - L’apport de capital le plus courant 

Pour les financements privés, le premier réflexe est souvent de se tourner vers les banques. Nombreux sont les porteurs de projet qui pensent que les banques ne financent pas les créations d’entreprise. Il suffit simplement de bien les aborder. Notamment en ayant un véritable plan de financement et un business plan soigné. Il est également important de montrer que vous investissez vous-même dans votre projet ! Ayez donc des fonds propres ! Notre article comment exprimer sa proposition de valeur vous donne quelques astuces pour présenter l’identité de votre entreprise sous son meilleur jour. Les banques seront également moins frileuses si vous obtenez un prêt d’honneur ou le soutien d’organismes tels que BPI France

Les levées de fonds 

Connue de tous les entrepreneurs, la levée de fonds est envisagée quand les recours aux aides publiques et aux produits bancaires traditionnels ne suffisent pas ou plus. Si la levée de fonds permet aux jeunes entreprises de se développer de manière spectaculaire, elle est le mode de financement le plus « cher » au sens patrimonial pour l’entrepreneur. En effet, celui-ci devra être prêt à accepter des conditions qui ne seront pas négociables, notamment avec les cessions de titres de capital-risque et capital développement.  

Les financements participatifs ou crowdfunding

Enfin, les financements participatifs sont de véritables leviers pour les entreprises. Elles n’ont plus besoin de passer par les banques ou d’enclencher le traditionnel processus de la levée de fonds. Grâce aux plateformes de financement participatif, les entrepreneurs peuvent faire appel à des généreux donateurs, partout dans le monde, depuis leur ordinateur. Il en existe plusieurs formes comme le crowdlending, l’equity ou le don. 

  • Le crowdlending permet aux entrepreneurs de se financer par le prêt. Les particuliers prêtent alors à un particulier (P2P Lending) ou à une entreprise (P2B Lending). Que l’action se fasse de particulier à particulier ou de particulier à entreprise, la rémunération sous la forme d’intérêt est (très) souvent attendus par les prêteurs. 

  • L’equity – ou investissement en capital – est une autre forme du crowdfunding. Il permet à des investisseurs de rentrer au capital d’une entreprise et d’en devenir actionnaires. Ils disposeront alors d’un droit de vote et de regard sur l’activité de l’entreprise. 

  • L’affacturage – ou factoring – est un transfert de créances commerciales de leur titulaire vers des sociétés spécialisées dans l’affacturage. Celle-ci se charge d’en opérer le recouvrement et en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance du débiteur. 

Entrepreneurs la gestion de votre trésorerie est un levier à ne pas négliger pour mettre toutes les chances de votre côté et développer votre projet sur le long terme. Découvrez nos 4 conseils pour gérer votre trésorerie.  

Les business Angels

Un business angel est une personne qui investit une partie de son patrimoine financier dans des sociétés innovantes et à fort potentiel. On en compte près de 5 500 actifs en France qui investissent individuellement en moyenne entre 10 000€ et 20 000€ par projet à raison d’un à deux investissements par an. Les principaux secteurs d’investissements qui intéressent les business angels sont : 

  • La santé 

  • Le digital 

  • Les biens de consommation 

Xavier Niel, fondateur du groupe lliad (Free) est un business angel qui a investi dans près de 150 startups (TransferWise, Payfit, Zenly…), pour un montant total de 30 millions d’euros.  

Le don

Le don est tout simplement une forme de participation sans attente ni contrepartie. Le principe du don demeure de faire appel au bon cœur des personnes pour faire vivre un projet et donner naissance à une entreprise ! 

La Love Money

Qui de mieux que vos proches pour croire en votre projet de création d’entreprise et investir ? La « love money » également connue sous la dénomination d’argent des 3C (cousins, copains et cinglés) se développe en France depuis les années 2 000 sous l’impulsion des pouvoirs publics. La love money permet aux jeunes entrepreneurs d’obtenir un investissement de départ et augmenter leur apport personnel. Cette somme permettra de rassurer une banque ou des investisseurs extérieurs afin d’obtenir un emprunt complémentaire. 

Entrepreneurs, nous espérons que cet article vous aura été utile et vous aura aidé à y voir plus clair pour financer votre projet d’entreprise. N’oubliez pas qu’un parcours réussi est un parcours au bout duquel l’entreprise a réussi à se développer en ayant obtenu un maximum de financement et un minimum de dilution pour l’équipe des fondateurs ! Sollicitez donc les dispositifs au bon moment de la vie de l’entreprise. 

Enfin, n’oubliez pas qu’une assurance adaptée à vos besoins est essentielle pour vous mettre à l’abri d’imprévus qui pourraient mettre en péril votre activité. Protégez-vous avec une assurance responsabilité civile professionnelle pour développer votre entreprise en toute sérénité.