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Auto-entrepreneurs : trouvez le financement adapté à vos projets !

Publié le 31/08/2023 10:51 | Mis à jour le 31/08/2023 14:08

Un besoin de trésorerie au moment de la création de votre micro-entreprise, un achat de matériel, la nécessité de développer votre activité ou de vous installer dans un local : au cours de votre vie d’auto-entrepreneur vous allez peut-être devoir recourir à un crédit plus ou moins important pour financer vos projets.

Connaissez-vous toutes les options de financement qui s'offrent à vous ? Prêt bancaire, microcrédit, aides, crowdfunding ou love money... Découvrons ensemble toutes les solutions disponibles pour financer votre micro-entreprise.

Prêts bancaires : LA solution ?

Les prêts bancaires représentent aujourd’hui 92 % des financements des PME. Une solution assez classique et répandue, mais qui nécessite d'avoir un dossier rassurant pour votre banque avec un chiffre d'affaires stable, des comptes sans incident de paiement et un projet qui doit être viable pour votre entreprise. 

En tant qu'auto-entrepreneur, vous pouvez avoir accès à des prêts spécifiquement conçus pour les petites entreprises :

Le prêt professionnel ou prêt d'investissement : il est destiné à financer les investissements nécessaires au développement de votre activité, tels que l'achat de matériel, d'un véhicule, l'acquisition de locaux, etc.

Le prêt de trésorerie : c'est un prêt à court terme qui peut vous aider à faire face à des besoins de trésorerie urgents. Il peut être utile pour couvrir les dépenses courantes de votre entreprise en attendant que vous receviez des paiements de vos clients.

Le prêt pour le développement commercial : conçu pour soutenir la croissance de votre micro-entreprise, il est prévu pour financer des campagnes de marketing ou une embauche de personnel par exemple.

Enfin, si vous êtes en création de votre auto-entreprise certaines banques proposent des prêts spécifiques aux nouveaux entrepreneurs pour les aider à démarrer leur activité. Ces prêts peuvent être assortis de conditions plus souples pour les auto-entrepreneurs qui ont souvent moins d'historique commercial.

Comment obtenir un prêt entreprise en étant auto-entrepreneur ?

Les conditions d'obtention d'un prêt pour une entreprise peuvent varier en fonction du type de prêt, de la qualité de votre dossier, du montant emprunté et de la situation financière de votre entreprise. 

Voici quelques clefs pour obtenir un prêt entreprise en tant qu'auto-entrepreneur :

  • Préparez avec attention votre dossier : rassemblez tous vos documents financiers et administratifs nécessaires, tels que vos relevés bancaires, vos déclarations de revenus, votre numéro SIRET, votre carte d'identité etc. Cela vous facilitera le rendez-vous avec votre banque.
  • Évaluez vos besoins : déterminez le plus justement possible le montant dont vous avez besoin pour votre projet et l'utilisation prévue pour ces fonds. Présentez un business plan solide avec le détail de l'utilisation des fonds demandés et en quoi ce prêt pourra contribuer à la croissance de votre entreprise.
  • Mettez en valeur votre expérience et vos compétences : en tant qu'auto-entrepreneur, mettez en avant votre expérience dans le domaine professionnel dans lequel vous évoluez et vos compétences entrepreneuriales pour démontrer votre capacité à gérer votre entreprise avec succès.

  •  Soyez prêt à fournir des garanties : selon le montant du prêt et les politiques de votre banque, il se peut que vous deviez fournir des garanties professionnelles ou même personnelles.
  •  Soyez patient et persévérant : l'obtention d'un prêt peut prendre du temps et nécessiter des démarches administratives. Soyez patient et persévérant dans votre recherche de financement.

En suivant ces étapes et en étant bien préparé, vous augmenterez vos chances d'obtenir un prêt entreprise auprès d'un établissement bancaire. Votre demande aura également plus de chance d'aboutir si vous avez un apport personnel. 

Retrouvez plus de conseils sur notre article : Entrepreneuriat : comment convaincre son banquier ?

Dans un contexte de crise économique, les banques prenant de moins en moins de risques et accordant moins facilement des financements aux petites et moyennes entreprises, il peut s'avérer judicieux de vous tourner vers d'autres solutions de financement. Des solutions moins contraignantes et plus adaptées aux besoins d'une petite structure, comme notamment le micro-crédit.

Le micro-crédit : une solution de financement adaptée pour les petits besoins

Nous l'avons vu précédemment, obtenir un prêt auprès d'un organisme bancaire peut s'avérer compliqué et quasi mission impossible selon la qualité de votre dossier. 

Il existe une autre solution de financement qui peut être plus adaptée pour les besoins d'une micro-entreprise : le micro-crédit. Si votre projet nécessite un faible investissement, cela peut s'avérer être une solution alternative pour financer la création de votre auto-entreprise et pour assurer son démarrage. Les conditions d'obtention sont généralement beaucoup plus souples que pour un crédit classique.

Jusqu'à 12 000 € avec le micro-crédit

Le micro-crédit professionnel est donc une alternative intéressante et à votre avantage si vous n'avez pas réussi à obtenir un prêt auprès du système bancaire classique. 

Il est accordé aux auto-entrepreneurs pour leur permettre d’investir dans du matériel professionnel, acheter ou produire du stock, financer un véhicule ou pour simplement constituer une trésorerie. 

Le montant prêté peut aller jusqu’à 12 000 € et la durée de remboursement maximale d'un micro-crédit est généralement fixée à 4 ans

L'ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) association de microfinance reconnue d'utilité publique et cofinancée par l’Union Européenne est aujourd'hui l'organisme de micro-crédit de référence en France.

Au-delà du financement, l'ADIE peut également vous accompagner gratuitement avant, pendant et après la création de votre micro-entreprise.

Comment faire une demande de micro-crédit auprès de l'ADIE ?

Pour faire une demande de micro-crédit professionnel auprès de l'ADIE, vous devez répondre à certains critères :

  • Votre micro-entreprise doit être en cours de création ou datée de moins de 5 ans.
  • Vous devez avoir fait une demande de prêt auprès d'une banque et que ce dernier vous ait été refusé.
  • La somme dont vous avez besoin pour votre projet professionnel ne doit pas dépasser 12 000 €.

Les conditions associées à l'ADIE : combien de temps pour la constitution du dossier, quel délai pour les virements ... ?

Voici quelques informations générales sur les conditions d'obtention d'un micro-crédit :

  1. Délai de traitement : L'organisme est réputé pour sa rapidité de traitement des dossiers. Le délai peut varier en fonction de la complexité du projet et du nombre de dossiers en cours de traitement. En général, le processus peut prendre quelques semaines à partir du dépôt de la demande.

  2. Constitution du dossier : Pour en bénéficier, le demandeur doit présenter un dossier complet comprenant des informations sur son projet entrepreneurial, son plan d'affaires, ses besoins financiers et sa capacité de remboursement. L'ADIE évaluera ensuite sa viabilité et la capacité de l'emprunteur à rembourser le prêt.

  3. Décision et virement : Une fois évalué et validé, l'organisme informe de sa décision. Si le crédit est accordé, les fonds peuvent être versés rapidement, généralement sur un compte bancaire, afin que l'emprunteur puisse commencer son activité ou développer son projet.

Il est important de noter que les conditions spécifiques peuvent varier en fonction des politiques de l'ADIE et des caractéristiques propres à chaque emprunteur et chaque projet. Par conséquent, il est recommandé de se renseigner directement.

Quels sont les 3 types d'aides dont peut bénéficier le créateur d'une auto-entreprise ?

Vous démarrez votre entreprise et vous ne souhaitez pas faire une demande de prêt dès le début de votre activité : sachez que des aides spécifiques aux auto-entrepreneurs existent.
Voici trois types d'aides courantes :

Les aides à la création par l'Etat (ACRE, ARCE, ARE ...)

La plus connue, l'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'Entreprise) permet aux auto-entrepreneurs de bénéficier d'une exonération partielle ou totale des cotisations sociales pendant les 3 premières années d'activité. Cette aide vise à alléger les charges sociales pour faciliter le démarrage d'une micro-entreprise.

L'ARCE (Aide à la reprise ou à la création d'entreprise) est quant à elle une aide proposée par Pôle Emploi aux demandeurs d'emploi qui créent ou reprennent une entreprise. L'ARCE permet de percevoir une partie des droits au chômage sous forme de capital, plutôt que de continuer à les percevoir sous forme d'allocations mensuelles. Cette somme peut être utilisée pour financer le démarrage de l'entreprise, couvrir les dépenses initiales ou renforcer le fonds de roulement de l'activité.

Le statut de chômeurs permet différents types d'aide et peut même se cumuler dans le cadre du lancement d'un projet

Les aides à l'accompagnement et à la formation

Les créateurs peuvent bénéficier d'un accompagnement personnalisé pour la création et le développement de leur entreprise. Des organismes tels que les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI), les Chambres des Métiers et de l'Artisanat (CMA) ou des associations d'aide à l'entrepreneuriat proposent des formations, des ateliers et des conseils pour aider les auto-entrepreneurs à mieux appréhender leur projet et à développer leur activité.

Les aides financières spécifiques

N'oubliez pas non plus de vous tourner vers les soutiens mis en place par les collectivités locales. Certaines régions, départements ou communes proposent des aides spécifiques aux auto-entrepreneurs, comme des subventions, des prêts à taux réduit ou des dispositifs d'accompagnement. Découvrez nos conseils pour entreprendre en région.

Si votre activité présente un aspect innovant, vous pourriez également être éligible à des subventions dédiées à l'innovation, offertes par des organismes publics ou privés. Vous pouvez également vous tourner vers les bourses et concours.

Il est important de noter que les aides et dispositifs évoluent au fil du temps et peuvent varier en fonction de la législation en vigueur et des politiques gouvernementales. Par conséquent, il est conseillé aux créateurs d'auto-entreprise de se renseigner auprès des organismes compétents et des structures d'accompagnement pour connaître les aides disponibles au moment de leur création d'entreprise.

Les autres solutions alternatives pour financer sa micro-entreprise

Le financement participatif ou crowdfunding, une source de financement pour les auto-entrepreneurs

Le crowdfunding, en français financement participatif, a connu un essor considérable ces dernières années et a permis de développer une multitude de nouveaux projets. Le dernier baromètre du crowdfunding en France de Mazars et l’association Financement Participatif France (FPF) révèle qu’en 2020, 1,02 milliard d’euros a été collecté sur les plateformes de financement participatif et que près de 115 616 projets et entreprises ont été financés.

Le financement participatif décrit des transactions financières faisant appel à un grand nombre de personnes pour financer un même projet. Internet permet de combiner finance et technologie et offre une source de financement nouvelle et totalement différente pour les micro-entreprises.

C’est un mode de financement qui est dématérialisé et « désintermédié », toutes les démarches se font en ligne. Il n’y a aucun échange papiers et les taux de rémunération appliqués varient entre 3 et 10 %.

Aujourd’hui, le crowdfunding connaît un fort succès auprès des particuliers et se démocratise de plus en plus auprès des micro-entrepreneurs, auto-entrepreneurs. En effet, en principe, ces sociétés technologiques demandent beaucoup moins de justificatifs et sont plus légères sur les conditions de prises en charge. De plus, elles apportent une réponse rapide (en 48 heures, vous pouvez bénéficier d’un financement). Le crowdfunding peut donc être considéré comme une alternative innovante pour financer votre projet d’entreprise.

La "love money" : quand votre famille ou vos amis financent votre projet

Lorsque les prêts bancaires et autres formes de financement peuvent être difficiles à obtenir, la "love money" peut-être une solution à envisager. La "love money" est un financement qui provient de votre famille, de vos amis et proches, il s'agit souvent de l'une des premières sources de financement utilisées par les auto-entrepreneurs pour démarrer leur activité ... Et bien souvent sans frais supplémentaires ou taux d'intérêt. 

Vos proches sont souvent prêts à investir dans votre projet en raison de leur relation personnelle avec vous et de leur confiance en votre réussite. Contrairement aux investisseurs professionnels, ils investissent leur argent par affection.

Mais, attention même si cela part souvent d'un bon sentiment vos proches pourraient avoir tendance à s’impliquer de façon excessive dans votre projet. Il est donc important de veiller à rester maître de votre micro-entreprise Les proches doivent rester de simples investisseurs, même s’ils peuvent à l’occasion apporter leurs compétences et leurs conseils sur certaines thématiques.

Nous vous conseillons également en fonction des sommes investies d'établir un contrat afin de fixer les termes de cet engagement entre vous et vos proches, cela permettra d'éviter les éventuels conflits.

L'auto-financement est-il conseillé ? Quel salaire peut se verser un auto-entrepreneur ?

L'auto-financement peut être une option viable pour certains, mais cela dépend de l'activité et des ressources financières. Cela permet de préserver le contrôle de l'entreprise et d'éviter des dettes, mais cela comporte aussi des risques financiers personnels.

Le salaire qu'un auto-entrepreneur peut se verser n'est pas fixe et dépend entièrement de son chiffre d'affaires. Il ne perçoit pas de "salaire" au sens traditionnel, mais se rémunère en prélevant une partie du chiffre d'affaires pour couvrir ses besoins personnels.

Il est essentiel de bien gérer les finances, en gardant à l'esprit les cotisations sociales et fiscales à payer sur le chiffre d'affaires généré. Il est donc recommandé de se verser un montant prudent, surtout en phase de démarrage jusqu'à ce que la rentabilité soit établie.

Il est conseillé de consulter un comptable ou un conseiller financier pour obtenir des conseils adaptés à sa situation et respecter les obligations légales et fiscales.

Et que fait Hiscox ?

Prêt bancaire, micro-crédit, aides, financement participatif de nombreuses solutions s'offrent aujourd'hui aux auto-entrepreneurs pour créer ou développer leur micro-entreprise et il est également important de protéger votre activité pour vous prémunir de tout préjudice qui pourrait entraîner un impact financier. Découvrez notre assurance responsabilité civile professionnelle qui saura s’adapter à vos attentes et aux particularités de votre secteur d’activité.