TPE, PME, indépendants : pourquoi l’open banking vous expose davantage
Sommaire
- Quels sont les risques de l’open banking ?
- Quels types de fraudes sont les plus fréquents en open banking ?
- Quelles règles réglementaires encadrent l’open banking ?
- Quels secteurs autres que la finance doivent envisager une garantie cyber ?
- Quelles mesures techniques pour limiter les risques en open banking ?
- Pourquoi une garantie cyber est importante pour une PME ou un auto-entrepreneur ?
- FAQ – tout savoir sur l’open banking et les risques cyber en tant qu’entrepreneur
L’open banking permet aux prestataires tiers, comme les startups et fintechs, d’accéder aux données bancaires des clients via des API sécurisées, avec leur consentement. Cette ouverture favorise l’innovation et la concurrence, tout en offrant aux consommateurs un accès à des services financiers intégrés et personnalisés. Toutefois, elle expose également à des risques de cybersécurité et de confidentialité sensibles.
Les TPE, PME et auto-entrepreneurs, même lorsqu’ils ne sont pas directement dans la finance, doivent connaître ces risques et se protéger efficacement grâce à des mesures techniques et une garantie cyber adaptée.
Quels sont les risques de l’open banking ?
Obtenez un résumé de l'article :
L’open banking comporte plusieurs risques principaux :
- Fuites et violations de données : La multiplication des accès et des partenaires tiers augmente le risque de divulgation d’informations sensibles si la sécurité n’est pas optimale.
- Mauvaise configuration des API : Des API mal paramétrées peuvent exposer les données personnelles à des acteurs non autorisés.
- Fraudes et usurpations : L’accès aux comptes via des identifiants compromis, la création de faux comptes ou l’exploitation de failles d’authentification peut générer des pertes financières importantes.
- Gestion du consentement client : Une mauvaise traçabilité des autorisations peut entraîner des usages non conformes des données personnelles.
Ces incidents peuvent avoir des conséquences économiques, juridiques et réputationnelles pour les entreprises et leurs clients.
Quels types de fraudes sont les plus fréquents en open banking ?
Les fraudes les plus courantes liées à l’open banking incluent :
- Credential stuffing et prise de contrôle de compte : Tests massifs d’identifiants compromis pour accéder aux comptes clients.
- Création de faux comptes et identités synthétiques : Utilisés pour détourner des promotions ou blanchir des fonds volés.
- Abus d’API et scraping : Extraction massive de données par des bots ou attaques DDoS (attaques visant à entraver la capacité du site Internet et bloquer son fonctionnement) sur les interfaces.
- Fraudes liées aux paiements : Phishing, rétrofacturations frauduleuses ou usurpation d’identité pendant les transactions.
- Utilisation de bots pilotés par IA : Imitation de comportements humains rendant la détection des fraudes plus difficile.
La prévention passe par une authentification forte (dispositif de vérification d’identité à plusieurs facteurs), une surveillance continue et la mise en place d’une garantie cyber adaptée.
Quelles règles réglementaires encadrent l’open banking ?
DSP2 (Directive sur les Services de Paiement 2)
- Authentification forte du client (SCA) pour toute transaction sensible, avec double vérification pour les paiements supérieurs à 30 euros.
- Obligation pour les banques de fournir des APIs sécurisées et de gérer le consentement client.
- Surveillance des activités suspectes, audits réguliers et traçabilité des échanges.
RGPD (Règlement général sur la protection des données)
- Consentement explicite et libre pour le partage des données personnelles.
- Droit pour les clients de retirer leur consentement ou demander la suppression de leurs données.
- Mesures techniques et organisationnelles pour assurer la conformité.
Les évolutions récentes de la DSP2 (2024-2025) préparent également l’arrivée de la DSP3, qui intégrera les paiements instantanés, les solutions BNPL et les plateformes de cryptomonnaies, tout en renforçant la sécurité et la standardisation des API.
Quels secteurs autres que la finance doivent envisager une garantie cyber ?
Même si elles ne gèrent pas directement des comptes bancaires, plusieurs industries exposées aux API et aux fuites de données doivent souscrire à une garantie cyber adaptée :
- Télécommunications : Authentification des utilisateurs et gestion des comptes clients via API, exposées aux attaques et abus d’accès.
- Tourisme et voyages : Plateformes de réservation utilisant des API pour paiements et accès aux services, sujettes aux saturations et DDoS.
- Commerce électronique : Gestion des commandes, stocks et paiements via API, exposée aux injections ou contournements d’authentification.
- Santé : Applications et systèmes d’information hospitaliers transitant des dossiers patients sensibles. Des API laissées actives ont permis l’exfiltration de millions de dossiers.
- Services publics et administration : Interconnexion via API et protection des données sensibles, avec impact direct sur la continuité des services.
- Technologies et SaaS : Gestion des API critiques pour les clients, exposées aux configurations erronées ou shadow APIs pouvant provoquer des pertes financières.
Tout secteur utilisant des API pour gérer des données sensibles ou offrir des services doit envisager une option cyber complète, adaptée à la taille et aux risques de l’entreprise.
Quelles mesures techniques pour limiter les risques en open banking ?
Pour limiter les points d’entrée des cyberattaques, les entreprises doivent mettre en place plusieurs mesures complémentaires :
✓ Authentification forte et multifactorielle (MFA) : Incluant la biométrie pour sécuriser l’accès aux comptes sensibles.
✓ Sécurisation des APIs : Protocoles OAuth 2.0, chiffrement TLS et authentification mutuelle entre prestataires et banques.
✓ Principe du moindre privilège : Limitation stricte des droits d’accès aux seules entités nécessitant ces permissions.
✓ Segmentation réseau et défenses en couches : Pare-feux, IDS (Système de détection d’intrusion)/ IPS (Système de prévention d’intrusion), chiffrement des données au repos et en transit pour limiter l’impact d’une intrusion.
✓ Journalisation et surveillance continue : Analyse en temps réel des comportements suspects grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning.
✓ Audits réguliers et gestion proactive des vulnérabilités : Pentests (méthode d’évaluation de la sécurité d’un système informatique par la simulation d’actions d’attaquants), scans de sécurité et application rapide des correctifs pour prévenir l’exploitation des failles.
✓ Formation et sensibilisation des équipes : Détection du phishing, gestion sécurisée des identifiants et bonnes pratiques pour la configuration des APIs.
Ces mesures doivent être combinées à une gouvernance stricte et à une garantie cyber pour protéger les données sensibles et maintenir la continuité des services.
Pourquoi une garantie cyber est importante pour une PME ou un auto-entrepreneur ?
Même avec des mesures techniques solides, les incidents restent possibles. Une option cyber offre plusieurs avantages :
- Couverture des pertes financières : Prise en charge des pertes liées aux cyberattaques, fraudes ou vols de données, incluant les remboursements aux clients et les pertes d’exploitation.
- Protection juridique et conformité : Support juridique en cas de litiges et couverture des sanctions RGPD, DSP2 ou autres obligations réglementaires.
- Gestion des incidents et accompagnement opérationnel : Assistance technique et communication de crise pour restaurer les systèmes et gérer l’incident en temps réel.
- Renforcement de la confiance des clients et partenaires : La souscription à une garantie cyber signale que l’entreprise est capable de sécuriser les données et services critiques.
Comparatif : coût d’incident vs prime de garantie cyber
| Type de coût | Montant moyen |
| Incident cyber open banking | 3,5 à 5,5 millions € |
| Prime annuelle garantie cyber PME/TPE | 10 000 à 200 000 € |
| Économie potentielle | Jusqu’à 95% des pertes directes ou indirectes |
Pour un auto-entrepreneur, la couverture peut être modulée selon le volume de données et les risques spécifiques, tout en protégeant contre le phishing, les ransomwares ou les interruptions d’activité.
FAQ – tout savoir sur l’open banking et les risques cyber en tant qu’entrepreneur
- Une PME hors secteur financier a-t-elle vraiment besoin d’une garantie cyber ?
Oui. Tous les secteurs utilisant des API ou manipulant des données sensibles (télécoms, e-commerce, tourisme, santé, SaaS, administration) sont exposés aux mêmes risques. En réalité, toutes les entreprises sont concernées car elles détiennent, à minima, l’adresse email de leurs clients. Cette donnée, considérée comme sensible, peut être volée et exploitée. - Combien coûte une garantie cyber pour une PME ?
Selon la taille et les risques couverts, la prime annuelle varie généralement de 10 000 à 200 000 €. - Une garantie cyber couvre-t-elle les partenaires tiers ?
Certaines formules incluent la couverture des prestataires et fournisseurs partenaires pour limiter les impacts en cas de compromission externe. - Quelles sont les obligations réglementaires couvertes par la garantie cyber ?
Elle couvre la DSP2, le RGPD et le DORA (résilience opérationnelle numérique), avec prise en charge des amendes et frais juridiques liés à la non-conformité.