
Créer sa société ou rester freelance : le vrai match
Se lancer dans une activité indépendante est un défi passionnant qui suscite de nombreuses questions. Faut-il privilégier la simplicité et la flexibilité du statut de freelance, ou opter pour la création d’une entreprise structurée offrant davantage de possibilités ? Pour y voir clair, il est essentiel de comprendre les avantages et inconvénients de chaque voie, ainsi que les défis auxquels vous serez confronté.
Être freelance : avantages et inconvénients
Les avantages
Le statut de freelance, souvent associé au régime de micro-entrepreneur (auto-entrepreneur), séduit par sa simplicité administrative. Les démarches sont rapides, la gestion administrative allégée, et les charges sociales sont calculées uniquement en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Cela permet de démarrer une activité sans avoir à investir lourdement, ni à gérer une comptabilité complexe.
La flexibilité est un autre atout majeur : en tant que freelance, vous êtes libre de choisir vos missions, vos clients, vos horaires et même votre lieu de travail. Cette liberté d’organisation permet de travailler selon vos préférences et contraintes personnelles.
Être freelance, c’est aussi bénéficier d’une indépendance totale. Vous êtes seul décisionnaire, vous gérez votre activité à votre rythme et vous adaptez votre charge de travail selon vos besoins.
Les inconvénients
Cependant, ce mode de travail présente quelques limites. La croissance de l’activité est souvent liée à votre disponibilité : il est difficile de déléguer ou d’élargir son équipe, ce qui restreint le développement au temps que vous pouvez y consacrer.
L’isolement professionnel peut aussi peser, car vous travaillez seul, sans équipe ou support direct.
En matière de protection sociale, le freelance bénéficie généralement d’une couverture moins avantageuse que les salariés ou les dirigeants assimilés salariés. La sécurité sociale est donc limitée, et il est souvent nécessaire de souscrire à des assurances complémentaires.
Enfin, la dépendance à vos clients représente un risque non négligeable : si un client majeur met fin à votre collaboration, cela peut impacter fortement votre activité.
Créer sa boîte : avantages et inconvénients
Les avantages
Créer une entreprise avec une structure juridique offre un potentiel de croissance plus important. Vous pouvez recruter, vous associer, développer une marque, diversifier vos activités et viser un développement sur le long terme.
La création d’une société permet aussi une meilleure valorisation : il est possible de revendre l’entreprise ou d’attirer des investisseurs, ce qui est un levier financier important.
Les statuts juridiques adaptés à l’activité (SARL, SAS, etc.) donnent une image plus professionnelle et sérieuse auprès des clients et partenaires. Cette structuration permet aussi de déléguer certaines tâches en constituant une équipe, ce qui vous libère du temps pour vous concentrer sur le développement stratégique.
Les inconvénients
La création d’une société est cependant plus complexe administrativement. Les démarches de création, la gestion comptable et les obligations légales sont plus lourdes et chronophages.
Les investissements financiers sont souvent plus importants et votre responsabilité peut être engagée sur votre patrimoine personnel, selon la structure juridique choisie.
Le management d’équipe peut aussi générer une pression supplémentaire : il faut gérer les ressources humaines, résoudre les conflits et motiver les collaborateurs.
Enfin, ce choix s’accompagne d’une baisse de la flexibilité : la création d’une structure impose des engagements et contraintes à plus long terme.
Comment choisir entre freelance et création d’entreprise ?
Le choix entre ces deux options dépend de plusieurs critères. Être freelance convient parfaitement pour tester une activité, démarrer rapidement avec peu de risques, ou si vous souhaitez exercer en solo tout en gardant une grande liberté.
Créer une société est plutôt adapté si vous avez un projet ambitieux, avec une volonté de croissance, d’embauche et de structuration. La société vous permettra alors de développer votre activité, de vous entourer et de diversifier votre offre.
En pratique, beaucoup d’entrepreneurs commencent en freelance pour valider leur marché et leur offre. Ils créent ensuite une société en cas de succès ou de besoin de développement.
Les défis majeurs rencontrés par les freelances
1. Réussir ses débuts
Se lancer en freelance peut être source de stress, notamment quand on quitte la sécurité d’un CDI. Il faut bien réfléchir à son tarif journalier (TJM), préparer ses entretiens, trouver la mission idéale et rédiger une offre convaincante. Une bonne préparation est clé, tout comme anticiper les aspects pratiques tels que la mutuelle.
Chez FAIR4B, par exemple, l’équipe commerciale accompagne les freelances dans la recherche de missions adaptées et dans la préparation aux entretiens.
2. Trouver des clients
Le plus gros défi reste la recherche de clients. Selon une étude réalisée par Brunot Guyot auprès de 538 freelances, c’est la principale difficulté. Même si le marché ne cesse de croître (plus d’un million de freelances aujourd’hui), il est important de trouver les bons clients. Pour cela, LinkedIn est un outil précieux, tout comme les plateformes dédiées où vous pouvez postuler aux offres.
S’abonner à des newsletters spécialisées, comme celle de FAIR4B, peut aussi vous aider à rester informé des missions disponibles.
3. Résoudre des situations difficiles
Les freelances peuvent faire face à des problèmes comme des malentendus avec les clients sur les délais ou budgets, un environnement de travail non maîtrisé, ou encore le stress lié à la responsabilité entière du projet. La communication est alors essentielle pour résoudre ces difficultés.
FAIR4B propose un accompagnement continu, y compris en cas de difficultés, avec une équipe prête à intervenir pour clarifier les échanges avec les clients.
4. Développer son réseau
Un réseau solide est essentiel pour réussir et pérenniser son activité. Participer à des événements professionnels, utiliser LinkedIn pour partager ses expériences, collaborer avec ses pairs sont autant de moyens de l’élargir.
Chez FAIR4B, une communauté de freelances start-upers se retrouve régulièrement lors d’afterworks ou de parrainages sur des missions, créant ainsi un véritable écosystème d’entraide.
5. Prouver sa valeur aux clients
La concurrence est rude. Il est important de présenter un portefeuille de qualité, de rester proactif et surtout de se faire confiance pour gagner en crédibilité.
Les entreprises reconnaissent aujourd’hui le potentiel des freelances, mais il faut souvent un tiers de confiance pour faciliter la relation.
Défis communs aux freelances et aux entrepreneurs
Pour les freelances :
• L’instabilité financière liée aux revenus fluctuants impose une gestion rigoureuse de la trésorerie.
• La recherche et la fidélisation de clients demandent un effort commercial constant.
• La gestion du temps et l’organisation sont essentielles pour jongler entre plusieurs projets.
• La solitude professionnelle peut peser sur la motivation.
• La gestion administrative et juridique est complexe et chronophage.
• La couverture sociale est souvent limitée, obligeant à souscrire des assurances complémentaires.
• Les risques juridiques (litiges, propriété intellectuelle, paiements) demandent une bonne connaissance du cadre légal.
Pour les entrepreneurs :
• La gestion de la croissance et des ressources humaines nécessite recrutement, formation et motivation des équipes.
• La complexité administrative, fiscale et sociale est importante.
• La gestion des coûts et de la rentabilité demande une surveillance constante.
• Le développement commercial et la recherche de nouveaux marchés sont indispensables.
• La prise de risques stratégiques génère stress et pression.
• La polyvalence et la surcharge de travail peuvent provoquer un épuisement professionnel.
Les défis spécifiques des auto-entrepreneurs
Les auto-entrepreneurs rencontrent plusieurs difficultés spécifiques :
• La gestion financière avec des revenus irréguliers complique la trésorerie.
• L’acquisition et la fidélisation des clients demandent une présence en ligne et une stratégie marketing adaptées.
• La charge de travail peut être lourde, car il faut gérer seul production, prospection, administratif et comptabilité.
• La protection sociale limitée génère un sentiment d’insécurité.
• La faible rémunération surtout au début rend l’activité parfois difficile à vivre.
• La gestion des obligations administratives reste chronophage malgré le régime simplifié.
• Le plafond de chiffre d’affaires impose des limites, qui peuvent freiner la croissance.
• Le manque d’accompagnement et de formation nuit parfois à la pérennité.
• Les charges fixes restent à payer même en cas de faible activité.
• Le stress lié à l’incertitude nécessite de développer une bonne résilience.
Comprendre la différence entre freelance et auto-entrepreneur
Le terme freelance désigne un mode de travail indépendant, mais n’a pas de valeur juridique. Pour exercer, il faut choisir un statut juridique. L’auto-entreprise (micro-entreprise) est un régime fiscal et social simplifié d’entreprise individuelle.
En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes Travailleur Non salarié (TNS) affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Vos cotisations sociales sont calculées forfaitairement sur le chiffre d’affaires et vous bénéficiez de la franchise en base de TVA.
Ce régime est très apprécié pour démarrer une activité « en douceur », avec peu de contraintes.
Comment devenir freelance en auto-entrepreneur ?
Pour cela, il faut immatriculer son activité auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent :
• Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) pour les activités commerciales
• Chambre des Métiers pour l’artisanat et prestations de service
• URSSAF pour les professions libérales
La déclaration se fait via un formulaire P0 auto-entrepreneur, qui formalise la création de votre activité indépendante.
Le choix entre le statut de freelance et la création d’une entreprise dépend avant tout de vos besoins et de vos ambitions. Le freelance permet de démarrer rapidement avec plus de liberté, tandis que la création d’une société offre plus de possibilités de croissance et d’organisation. Chaque option comporte ses propres défis, mais aussi ses avantages. L’important est de bien réfléchir à votre projet et de vous entourer pour avancer sereinement dans votre activité indépendante.