Les auto-entrepreneurs, nouvelles cibles privilégiées des cybercriminels en 2025
Sommaire
- Les secteurs d’activité les plus ciblés par les cyberattaques
- Une industrialisation des attaques informatiques
- Des cibles de plus en plus petites
- Quelles sont les motivations des cyberattaquants ?
- Exemples concrets d’attaques
- Les attaques les plus fréquentes
- Comment se protéger efficacement ?
- Assurance : pourquoi RC Pro et garantie cyber sont indispensables
- Les principales garanties à connaître
La cybersécurité est devenue une problématique centrale pour les auto-entrepreneurs, dont l’activité repose de plus en plus sur des outils numériques. En 2025, les attaques informatiques ne ciblent plus seulement les grandes entreprises. Les petites structures, dont les indépendants, représentent désormais une part importante des victimes. Leur exposition croissante, conjuguée à des moyens de protection limités, en fait des cibles particulièrement vulnérables pour les cybercriminels.
Certaines activités en auto-entrepreneuriat sont plus exposées que d'autres, en raison de la nature des données qu’elles manipulent, du niveau de digitalisation de leur fonctionnement, ou encore de leur intégration dans des chaînes d’approvisionnement numériques. On vous explique en détail les menaces, les secteurs visés, les modes opératoires des attaquants et les solutions pour se protéger.
Les secteurs d’activité les plus ciblés par les cyberattaques
Certains domaines professionnels sont davantage concernés par les cyberattaques en raison de la sensibilité des données traitées et de l’importance des systèmes informatisés dans leur fonctionnement quotidien.
Professions libérales : avocats, experts-comptables, notaires, agents immobiliers. Ces métiers manipulent des données confidentielles à forte valeur ajoutée : dossiers juridiques, données patrimoniales, documents fiscaux ou administratifs. Les attaques ciblant ces professions peuvent conduire à des vols de données, à des escroqueries ou à la perte d’intégrité de l’information.
Santé et paramédical : infirmiers, kinésithérapeutes, ostéopathes, médecins généralistes en exercice libéral. Ces professionnels stockent et échangent des données de santé très prisées sur le Dark Web. Les hôpitaux n’étant plus les seules cibles, les petits cabinets et les praticiens indépendants sont également victimes d’attaques par ransomwares ou de tentatives d’intrusion.
Commerce et e-commerce : les boutiques physiques comme les sites de vente en ligne sont régulièrement confrontés à des vols de données bancaires, à des sabotages de sites, ou à des attaques frauduleuses sur les systèmes de paiement. Le commerce en ligne est exposé à la fraude, aux litiges clients et à la fuite de données personnelles.
Secteur immobilier et gestion locative : la digitalisation des échanges de fonds, des signatures de contrat et des documents d’état des lieux génère un volume important de données sensibles, parfois peu protégées. Les fraudes au virement sont en forte hausse dans ce secteur.
Artisanat, BTP et industrie : la transition numérique de ces activités n’est pas toujours accompagnée d’un renforcement des outils de cybersécurité. Les PME artisanales ou industrielles deviennent alors des cibles faciles pour les ransomwares ou l’espionnage.
Une industrialisation des attaques informatiques
Les cyberattaques ne sont plus l’œuvre de quelques hackers isolés. Elles sont désormais organisées, industrialisées et soutenues par des plateformes spécialisées. Le modèle du « Ransomware as a Service » (RaaS) permet à des acteurs malveillants sans compétence technique poussée de mener des attaques grâce à des kits vendus en ligne.
Les méthodes utilisées sont de plus en plus difficiles à détecter :
- Phishing (ou hameçonnage), qui représente 60 % des attaques en 2023. Les attaquants se font passer pour des clients, des banques ou des institutions.
- Ransomwares, qui bloquent tout ou partie des systèmes informatiques jusqu’au paiement d’une rançon.
- Attaques par déni de service (DDoS), qui saturent les serveurs pour rendre un site inaccessible.
- Intrusions réseau, souvent facilitées par des mots de passe faibles ou des systèmes non mis à jour.
- Malwares sans fichiers, plus discrets et plus complexes à détecter.
- Usurpations via IA, deepfakes ou voix clonées utilisées pour abuser la victime.
Des cibles de plus en plus petites
En 2023, les auto-entrepreneurs et les TPE ont concentré 60 % des cyberattaques recensées en France. Les grandes entreprises ayant renforcé leurs dispositifs, les cybercriminels privilégient désormais les structures moins préparées, plus faciles à infiltrer, et parfois connectées à de plus gros systèmes. La chaîne d’approvisionnement devient un vecteur indirect pour atteindre des cibles plus importantes.
Quelles sont les motivations des cyberattaquants ?
La motivation principale est financière, Cela passe par la demande de rançon, la revente de données volées, le cryptominage à distance (cryptojacking), ou encore les fraudes bancaires. D’autres attaques ont pour objectif d’espionner une organisation, de perturber son activité ou de nuire à sa réputation.
Les APT (Advanced Persistent Threats) sont des attaques avancées, ciblées, souvent conduites sur plusieurs mois à des fins d'espionnage industriel. Elles concernent aussi bien des secteurs stratégiques que des entreprises plus modestes, insérées dans une chaîne critique.
Exemples concrets d’attaques
- Centre hospitalier Sud Francilien : attaque en 2022, paralysie de l’activité pendant deux mois.
- Banques centrales de Malte et du Danemark : victimes de DDoS et de défigurations en 2023.
- Collectivités territoriales : l’ANSSI a recensé 187 incidents de cybersécurité entre janvier 2022 et juin 2023.
- Hôpitaux de Dax, Brest et Versailles : plusieurs millions d’euros de pertes cumulées à la suite de ransomwares.
Les attaques les plus fréquentes
Voici les 10 formes de cyberattaques les plus répandues :
- Phishing
- Ransomwares
- DDoS
- Intrusions réseau
- Arnaques au président
- Malwares
- Attaques par mot de passe
- Cryptojacking
- Attaques internes
- APT
Comment se protéger efficacement ?
Pour les auto-entrepreneurs, la mise en place de protections ne nécessite pas forcément un budget important, mais des gestes simples :
- Mettre à jour tous les logiciels régulièrement
- Sauvegarder les données sensibles
- Utiliser un mot de passe complexe, différent sur chaque plateforme
- Activer la double authentification (MFA)
- Ne jamais ouvrir un lien ou une pièce jointe douteuse
- Éviter les connexions via Wi-Fi public non sécurisé
- Contrôler les fournisseurs numériques et sous-traitants
Il est également recommandé de recourir à des solutions de cybersécurité gérées (CaaS), qui proposent un service clé en main de protection, surveillance, et réponse à incident.
Assurance : pourquoi RC Pro et garantie cyber sont indispensables
La RC Pro (responsabilité civile professionnelle) couvre les dommages causés à un tiers, notamment en cas de fuite de données ou d’erreur résultant d’une attaque. Par exemple, si un client subit un préjudice financier à la suite d’un piratage de votre système.
La RC cybersécurité vous protège directement : remise en état de vos systèmes, frais de notification, gestion de crise, défense juridique, assistance en cas de chantage numérique.
Les deux garanties sont complémentaires, La première protège vos clients, la seconde vous protège, vous.
Les principales garanties à connaître
RC Pro :
- Dommages causés à des tiers (clients, partenaires)
- Défense juridique
- Responsabilité contractuelle
RC cybersécurité :
- Prise en charge des pertes d’exploitation
- Restauration des données
- Accompagnement RGPD
- Gestion de crise
- Notification des fuites de données
- Cyber-extorsion, rançon, etc.
En 2025, les auto-entrepreneurs sont des cibles évidentes pour les cybercriminels. Leur exposition au numérique et leur manque de protection les rendent vulnérables. Pour limiter les risques, il est indispensable de mettre en place des outils de base, de se former aux bonnes pratiques, et de s'assurer contre les conséquences potentielles. La combinaison RC Pro + garantie cybersécurité constitue aujourd’hui une protection essentielle, adaptée aux réalités des professionnels indépendants.