Les entrepreneurs français face aux risques

Publié le 23/12/2022 14:31 | Mis à jour le 03/08/2023 11:15 | 6 min de lecture

Selon les chiffres de l'INSEE, le nombre total de création d'entreprise, en janvier 2022, augmente de nouveau par rapport à 2021. En effet, l'institut note une hausse de +3,1%, avec les immatriculations du statut d'auto-entrepreneur progressent également avec +4,6%. Cependant, la conjoncture actuelle reste incertaine pour un bon nombre d'entre eux qui se demandent comment l'inflation peut jouer sur le démarrage de leur auto-entreprise.

Pourtant, malgré cette hausse des créations, 12% des entrepreneurs déclarent ne pas avoir contracté d’assurance (Responsabilité Civile Exploitation, Responsabilité Civile professionnelle, Multirisque professionnelle, etc.) et seuls 21% des répondants affirment avoir compris leur police d’assurance. Comment expliquer un tel écart ?

Analyse des risques de l'auto-entrepreneur

Lors de la création d’une auto-entreprise, il est difficile pour un auto-entrepreneur d’identifier l’ensemble des risques auxquels il pourrait être confronté dans l’exercice de son activité. Il y a tellement d’autres urgences à gérer. L’assurance est souvent vue comme une dépense superflue, notamment pour les TPE, qui sont souvent loin d’imaginer qu’elle pourrait faire l’objet d’un hacking ou bien d'une impossibilité de paiement de la part d'un client avec effet immédiat sur le chiffre d'affaires. Pourtant, lorsqu’un tel incident survient le coût peut s’avérer très important et représenter un préjudice financier pour l’entreprise, ainsi que pour sa réputation sur le long terme.

Chaque année, de nombreux cas de sinistres sont déclarés. Par exemple, lorsque l'on travaille en tant qu'auto-entrepreneur, on multiplie les clients, les projets et il peut nous arriver de faire une erreur dans l'envoi de commandes, de documents ou de données confidentielles. Dans ce cas, un client peut mettre en cause votre responsabilité civile professionnelle face aux fautes survenues et non-respect de la confidentialité. Il peut donc vous réclamer des dommages et intérêts pour diffusion d'informations critiques.

Quel intérêt d'être assuré, quelles sont les obligations ?

Quelles sont les règles de l'assurance pour les professionnels et obligations juridiques ?

Toutes les entreprises n'ont pas l'obligation d'être assurées. Cependant, il est vivement recommandé de le faire et, de bien vérifier la situation de votre entreprise ou de votre profession avant de le faire. En effet, l'obligation de détenir une assurance professionnelle peut être imposée par loi, et/ou les textes qui régissent votre activité.

Le statut d’auto-entrepreneur (ex micro-entrepreneur) n’instaure pas de règles spécifiques en matière d’assurance. Comme les petites ou grandes entreprises, les micro-entreprises ont la possibilité de souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) pour disposer d’une protection en cas d’incident. A l’instar des TPE, PME, etc., un auto-entrepreneur peut être contraint de souscrire une RC Pro dès lors que son activité est soumise à une obligation d’assurance (c’est le cas par exemple pour les métiers de la sécurité).

Trouver un assureur de qualité et à l'écoute

Après avoir pris conscience de ces risques mais aussi de l'intérêt de s'en protéger, l’entrepreneur doit affronter une nouvelle épreuve : trouver une offre d’assurance qui lui corresponde au meilleur prix. Les offres proposées sont aujourd’hui pléthoriques et toujours plus spécialisées, afin de répondre au mieux aux différents besoins des entrepreneurs, dirigeants et professionnels. Un micro-entrepreneur débutant peut ainsi rapidement se retrouver noyé sous l’information des différents contrats. Qu'est-ce qu'une franchise sur la TVA ? Quand puis-je faire appel à un expert ? Qu'en est-il des activités de ventes ? Est-ce le même contrat que pour d'autres activités ? Conscients de cette difficulté, de plus en plus d’offres en ligne proposent un SAV via un outil de messagerie ou sur les réseaux sociaux.

Dernière difficulté pour l'entrepreneur individuel : la complexité des démarches, la gestion administrative étant la bête noire de l’entrepreneur. Pour beaucoup, les contrats d’assurance représentent avant tout une fastidieuse montagne de papiers et un temps perdu considérable. Il appartient donc à l’assureur de jouer un rôle d’accompagnement, de pédagogie et de conseil afin de donner de la lisibilité aux offres les mieux adaptées à chaque situation et statut.

Se protéger des risques, les avantages pour votre micro entreprise

En premier lieu, la perte d’un client peut mettre en péril la pérennité d’un business, surtout pour toutes les entreprises qui effectuent des prestations, procurent des conseils ou des services. L’acquisition de nouveaux clients coûte cher au micro-entrepreneur, et dans ce contexte la fidélisation, même après un sinistre, devient un réel enjeu. Le rôle de l’assureur peut être multiple : prendre en charge le règlement à l’amiable d’un conflit en proposant une compensation financière ; aider à préserver la réputation de l’entreprise grâce à un accompagnement marketing et communication, etc.

Deuxième risque important : le patrimoine personnel. Lors de l’engagement de la responsabilité civile ou pénale de l’entrepreneur, le patrimoine personnel (maison, voiture, épargne et investissements, études des enfants…) peut être saisi. Dans le cas de très petites entreprises, le dirigeant faute souvent par manque de renseignements. Il se trouve alors sans défense confronté à des procès, des juges pour violation de lois, fautes liées à l’emploi, fautes de gestion par imprudence, comblement de passif. S’il a souscrit préalablement une assurance responsabilité des dirigeants, celle-ci prend en charge par exemple les frais de défense, les dommages et intérêts, les frais d’assistance psychologique, les frais de réhabilitation de l’image du dirigeant. Dans un environnement de plus en plus procédurier les procès et les poursuites se multiplient. Afin de prévenir ces situations extrêmes, l’auto-entrepreneur peut choisir de se faire accompagner juridiquement par des experts partenaires de son assureur.

Troisièmement, l’allongement des délais de paiement, phénomène de plus en plus répandu, qui pèse sur la trésorerie des entreprises. Notamment lorsque l’auto-entrepreneur est confronté aux grandes entreprises qui ont tendance à payer au-delà des 30 jours après réception de la facture, cela a un réel impact sur la trésorerie.

Enfin, avec l’avancée de nouvelles technologies, de nouveaux risques apparaissent. Les TPE et PME sont en effet des cibles de choix pour les hackers. En effet, le faible niveau de protection de leur système en fait une porte d’entrée idéale pour les intrus. En quelques années, la cybersécurité est devenue l’une des préoccupations premières des entreprises, d'ailleurs plus de la moitié des entreprises française (52%) a été ciblée par au moins une cyberattaque au cours des 12 derniers mois (+3 pts) selon notre rapport 2022 sur la gestion des cyber-risques L’assureur peut fournir un accompagnement en amont afin de prévenir les risques d’intrusions. Il mettra l’entrepreneur en relation avec des sociétés spécialisées dans l’audit informatique afin d’assurer la protection de l’entreprise. En cas d’intrusion l’assureur fournira une compensation aux clients touchés et accompagnera l’entrepreneur dans le rétablissement de son système informatique.

L’assureur ne doit plus être considéré comme fournisseur d'un mal nécessaire mais comme un partenaire pour les entrepreneurs. Comme eux, il doit être flexible, transparent et prescripteur, mais aussi s’adapter à leurs besoins et les accompagner tout au long du développement de leur entreprise.

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