#FIAC : 5 conseils pour démarrer une collection d’entreprise, par fotofever

Publié le 17/10/2017 12:38 | Mis à jour le 09/09/2022 15:08

Selon notre rapport #OATR17, les ventes d’art en ligne portent majoritairement sur des œuvres d’un prix inférieur à 5 000€. En effet, 79% des acheteurs en ligne dépensent moins de 5 000€ par œuvre (78% en 2016). Selon ce même rapport, 65% des acheteurs ont effectué plus d’un achat en ligne au cours des 12 derniers mois : il s’agit donc d’une collection. A l’occasion de la FIAC qui se tiendra du 19 au 22 octobre à Paris, nous avons demandé à Cecile Schall, fondatrice et directrice de fotofever, ses meilleurs conseils pour démarrer une collection d’entreprise. fotofever est la première foire d’art dédiée à la collection de photographie contemporaine. Elle s’adresse autant aux collectionneurs confirmés qu’aux amateurs qui font leurs premiers pas dans la collection.     Découvrez ses 5 conseils pour démarrer une collection d’entreprise ! 

1. Commencez petit 

Quand on pense collection d’entreprise on pense forcément à LVMH, Pinault, Renault et autres grandes entreprises qui ont constitué au fil des ans des collections dignes des plus grands musées. Cependant, il convient de revenir sur l’idée reçue qui sous entendrait qu’une collection doit être importante. Une collection commence à partir de deux œuvres. Elle existe à partir du moment où un dialogue s’instaure entre deux pièces. Vous n’êtes donc pas obligé de vous lancer dans une accumulation exhaustive ! Vous pourriez par exemple décider d’acquérir une œuvre par an pour faire grandir au fil des ans la collection de votre entreprise.

De même, l’imaginaire collectif voudrait qu’une œuvre soit forcément chère. Au contraire, à fotofever nous proposons des œuvres photographiques (moins de 30 exemplaires tous formats et supports confondus) à partir de 300 €. Nous accueillons notamment cette année la première exposition d’un artiste en qui je crois beaucoup : Vincent Descotils (galerie Courcelles) qui réalise des petits tirages au charbon montés sur bois, proposés à la vente à moins de 400€, de vrais petits bijoux. Certaines entreprises font le choix d’engager une personne pour choisir les œuvres qui feront partie de la collection.Je pense que ça n’est pas nécessaire pour démarrer car il est important que la collection soit un projet collaboratif d’entreprise, bien souvent impulsé par la direction dans un désir de partage d’une passion. En revanche il est important de faire confiance aux galeristes, maillons indispensables dans le process d’acquisition d’une œuvre d’art.

2. Commencez par la photographie

La photographie est le médium idéal pour commencer une collection d’art, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la photographie est « facile » à approcher : que l’on soit connaisseur ou pas, il est aisé de juger de la qualité d’une photographie et de ressentir l’émotion qu’elle suscite. Nous avons tous déjà pris une photo, c’est une pratique familière. C’est également un médium accessible financièrement. Comme vous le mentionnez dans votre rapport 2017, 91% des photographies achetées en ligne le sont en dessous de 5 000€ (vs 79% tous média confondus). Mais attention à ne pas confondre un tirage et une œuvre photographique, définie par le Code Général des Impôt : pour être considérée comme une « œuvre d’art », une photographie doit être éditée au maximum à 30 exemplaires tous formats et supports confondus, tous signés, numérotés et tirés par ou sous le contrôle de l’artiste. D’autre part, dans le cadre de la collection d’entreprise, la photographie est plus pratique que d’autres mediums plus fragiles ou encombrants. Un autre bénéfice est qu’en cas de sinistre vous pouvez contacter l’artiste ou la galerie qui vous a vendu l’œuvre pour la faire tirer à nouveau, au prix de la production. De plus, en fonction de l’assurance à laquelle vous avez souscrit, le remplacement ou la restauration peut être pris en charge.  

3. Concentrez-vous sur le véritable bénéfice de démarrer une collection d’entreprise

Quand on parle de la collection d’art on se focalise souvent sur son aspect financier, pour parler défiscalisation ou spéculation. Mais le principal enjeu n’est pas là. L’art est avant tout un moyen d’exprimer et de ressentir des émotions. Il est donc nécessaire de penser à la collection d’entreprise comme un moyen d’embellir et de valoriser l’entreprise. Les œuvres d’art permettent d’offrir un cadre inspirant à toutes les personnes qui sont amenées à fréquenter les locaux de l’entreprise. Démarrer une collection d’entreprise est aussi un moyen de partager et de fédérer ses collaborateurs autour d’un projet commun inspirant. Elle permet de les fidéliser, ainsi que ses prestataires et clients. Le type d’œuvres que vous choisirez doit avoir une signification pour l’entreprise. Elles doivent refléter ses valeurs, c’est un moyen de transmettre un message à propos de votre entreprise. Il doit également s’agir d’une démarche collaborative. Un chemin sur lequel l’entreprise doit s’engager avec l’ensemble de ses collaborateurs. Toute collection est souvent initiée par l’envie du dirigeant de partager sa passion. Mais il faut arriver à la partager et impliquer l’ensemble de ses collaborateurs.

4. Fixez vous une ligne directrice et un budget 

Pour démarrer une collection d’entreprise, je vous conseille de vous focaliser sur un medium (la photographie contemporaine par exemple…) et une thématique, pour créer un univers cohérent. Il vous faut donc vous fixer une ligne directrice, qui pourra se faire selon :

  • L’une des valeurs de l’entreprise que vous souhaitez partager avec vos collaborateurs, prospects, clients …
  • Une thématique qui soit en affinité avec l’activité de votre entreprise. Par exemple l’architecture pour une entreprise de BTP, le portrait pour un cabinet de conseil, ou le paysage pour une entreprise qui œuvre dans le domaine de l’environnement.
  • Fixez un budget annuel. La défiscalisation est un atout majeur pour encourager une entreprise à se lancer dans la collection. En effet, celle-ci peut défiscaliser jusqu’à 0,5% de son chiffre d’affaires par an. Par exemple si le chiffre d’affaires de votre entreprise est de 1 million d’euros, vous pourrez alors vous fixer un budget d’achat d’art de 5 000€ par an. Attention cependant, cette loi est soumise à deux conditions : que l’artiste auteur de l’œuvre acquise soit vivant et que les œuvres soient exposées au public.

5. Prenez position pour la création contemporaine

Commencer une collection d’entreprise doit être un véritable engagement, partie intégrante du projet à long terme de l’entreprise. Quoi de plus actuel et engageant que de prendre position pour des artistes vivants ! De plus, il est important de noter que lorsque vous achetez une œuvre d’art par l’intermédiaire d’une galerie d’art, l’artiste est rémunéré en général 50% du prix d’achat de l’œuvre. Les autres 50% reviennent à la galerie pour supporter l’ensemble des actions de promotion de l’artiste (expositions dans la galeries et dans les foires, catalogue…). En revanche, si vous achetez une photo d’art tirée à 500 ou 1000 exemplaires, l’artiste ne touche en général que 5 à 10% du prix de vente. Acheter les œuvres d’artistes émergents est également un moyen de donner une image de créativité, d’innovation et d’audace à votre entreprise. Vous vous différenciez ainsi des entreprises qui ne font confiance qu’aux artistes connus et déjà reconnus. Un autre avantage est que l’achat d’œuvres d’artistes vivants offre la possibilité de les rencontrer. Vous pouvez ainsi inviter l’artiste afin qu’il vienne présenter et expliquer sa démarche à l’ensemble des collaborateurs. Vous leur offrez ainsi un moment d’évasion enrichissant. Si cet article vous a donné envie de commencer une collection ou de découvrir la nouvelle vague de la photographie contemporaine, rendez-vous du 10 au 12 novembre au Carrousel du Louvre pour fotofever paris 2017.

Merci à Cecile Schall pour ses bons conseils ! Pour profiter de vos collections en toute sécurité, pensez à assurer vos œuvres d’art. Depuis près de 50 ans, Hiscox est un assureur de référence des œuvres d’art et de patrimoine de valeur.