Anatoletools une solution de gestion innovante pour les professionnels de l’art

Publié le 08/11/2018 15:50 | Mis à jour le 31/07/2019 11:58

Le monde de l’art est en pleine transformation digitale. Les contraintes de ce marché et la diversification des canaux de vente engendre un surplus d’activités de gestion pour les professionnels. A l’occasion de notre partenariat avec le salon FRAMExperience, nous avons rencontré Quinchy RIYA, co-fondateur d’Anatoletools. Il nous présente sa solution de gestion dédiée aux professionnels de l’art.

Présentez-nous Anatoletools

Anatoletools est une solution de gestion dans le cloud tout-en-un à destination des galeries d’art. Conçue pour les besoins spécifiques des professionnels du marché de l’art, notre solution leur permet de se concentrer sur leur métier historique et sur des tâches à plus forte valeur ajoutée afin de garantir leur développement commercial à l’ère numérique. AnatoleTools est un assistant, un facilitateur permettant une gestion complète du fichier clients, de la relation-client, des tâches commerciales, de la facturation, du catalogue d’artistes, du marketing online, du stock d’œuvres et l’accès à des services innovants le tout de façon centralisée. Nous sommes actuellement en train de développer une brique de gestion permettant aux galeries d’accepter des paiements en ligne de la part de leurs clients, en provenance du monde entier, dans plus de 135 devises et sans changer de banque. Nous prévoyons également de proposer des déclinaisons du produit pour les fondations, centres d’art, les artistes, les studios d’artiste, les collectionneurs et les institutions. Notre solution évolue et s’améliore rapidement et de façon continue en fonction des retours du marché et des besoins exprimés par les utilisateurs.

Comment faites-vous pour proposer tous ces services additionnels ?

Nous nouons donc actuellement des partenariats stratégiques avec des sociétés françaises et internationales. La vraie innovation de notre solution est que celle-ci a été conçue en «API by design » cela signifie que nous intégrons dans notre solution d’un côté des web services utilisés quotidiennement par les galeries (GoogleDrive, GoogleAgenda, Mailchimp, WordPress + WooCommerce, Instagram…) et de l’autre des services d’entreprises partenaires innovantes œuvrant sur le marché de l’art. L’objectif final est d’offrir notre service de gestion ainsi que l’accès à un écosystème de services connectés & digitaux en plein essor sur le marché de l’art comme le financement, la sécurisation & traçabilité des oeuvres & des opérations financières, le marketing, les places de marché, les réseaux sociaux spécialisés, les plateformes de crowdfunding, la réalité augmentée. C’est un travail long mais qui est excitant. Cette stratégie est indispensable pour se distinguer des acteurs en présence et pour réellement réinventer les usages dans une industrie encore très largement sous-digitalisée. Le marché de l’art a besoin d’un écosystème de services simple et scalable, nous en sommes convaincus et nous œuvrons dans ce sens par le biais de la coopération.

Comment vous est venue l’idée ?

Dans un premier temps, j’ai dans mon réseau personnel plusieurs ami.e.s qui travaillent en galeries d’art et qui m’expliquaient que la gestion interne était compliquée à cause notamment des outils utilisés inadaptés, souvent obsolètes et peu intuitifs et plus que tout peu flexibles. J’ai pu m’apercevoir que de nombreuses galeries ne disposaient pas de solutions ou faisaient appel à des développeurs indépendants ou à des agences, qui souvent, ne maintenaient pas, ou mal, les systèmes car le coût de maintenance pour les galeries pouvaient être très élevé. Ces échanges ont permis de nourrir ma réflexion sur le besoin de digitaliser des acteurs de cette industrie si particulière qu’est le marché de l’art. Dans un deuxième temps, j’ai voulu confronter ces informations et observations au terrain en contactant tout simplement des galeries d’art afin de confirmer ou d’infirmer certaines hypothèses que j’avais. Le retour réalisé par les galeries a été sans appel : le besoin était là. Cela m’a confirmé qu’il y avait bien une inadéquation des outils avec les usages et les besoins et qu’il y avait là un besoin mal couvert sur ces questions de gestion et une donc vraie opportunité de créer un meilleur service. C’est véritablement à ce moment qu’AnatoleTools est né et avec Patrick Devalois (le CTO). Nous avons lancé rapidement une première version que l’on a ensuite déployée en test dans quelques galeries pilotes.

Quel est votre business model ?

Notre modèle économique fonctionne essentiellement sur l’abonnement mensuel ou annuel, le tout sans engagement pour les galeries d’art. Nous disposons actuellement de trois offres adaptées aux différents profils de galeries actuellement en présence sur le marché. Nous avons fait le choix de déployer la solution en mode SaaS pour plusieurs raisons. La raison principale est le modèle économique des galeries elles-mêmes. Ces dernières ont des coûts fixes et un BFR souvent très élevés dû notamment au fait qu’elles sont souvent situées dans des localisations très centrales où les loyers sont très élevés et les galeries doivent régulièrement réaliser des expositions, éditer des catalogues, financer la création des oeuvres... Le choix de l’abonnement a été dicté par le fait que nous devions nous aligner sur la manière dont fonctionne les galeries et surtout pour nous distinguer des acteurs historiques du marché qui fonctionnent encore sur un modèle de distribution «on-premise », c’est à dire en faisant payer les galeries pour chaque mise à jour du système, l’installation, le hardware et la maintenance. De plus, les galeristes et les équipes sont souvent hors de la galerie et l’architecture SaaS permet d’utiliser une solution logicielle avec une simple connexion internet. Notre parti pris a été aussi d’avoir un modèle de revenus récurrents nous permettant d’avoir une meilleure visibilité sur les coûts, le besoin en trésorerie et surtout de nous encourager à développer un service à forte valeur ajoutée afin de garantir autant que possible la rétention client.

Quels ont été vos plus gros challenges et comment les avez-vous surmontés ?

Il y en a eu trois majeurs. Premièrement, nous avons du combattre les a priori des galeries sur les outils de gestion de bases de données, qu'elles trouvent souvent chères et complexes. Des solutions existent depuis très longtemps mais se concentrent uniquement sur certains aspects. Il s’agit de solutions métiers complexes et difficiles à prendre en main. Notre parti pris a été - et est toujours - de co-construire la solution avec elles afin de créer le produit dont elles ont besoin tout en les impliquant. Nous croyons fermement qu’il faut partir de l’usage pour créer un bon produit.

Deuxièmement, l’évangélisation des galeries d’art et plus largement du marché de l’art à la digitalisation, qu’elles voient, mais ces acteurs peinent à y entrer de plain pieds. Il est difficile également d’aller voir les galeries et de dire « ce n’est plus comme cela qu’il faut faire » alors qu’elles fonctionnent comme ça depuis 10, 20 voire 30 ans. Pourtant, la transformation digitale n’est pas qu’un «buzz word » c’est une réalité économique, structurelle et sociale dont il faut tenir compte. De nombreuses galeries d’art - notamment les galeries d’art du marché intermédiaire - ferment après des années d’existence car elles ne parviennent plus à développer des activités rentables. Si vous ajoutez à cela le fait qu’elles se retrouvent confrontées à des usages nouveaux qu’elles ne comprennent pas et ne maîtrisent pas et bien vous vous retrouvez dans la situation actuelle : la fermeture en cascade des galeries. Les galeries sont des acteurs importants et leur disparition n’est pas un bon signe. Ainsi, le travail d’accompagnement est décisif. C’est pourquoi, nous faisons ce travail à travers notre blog et nos newsletters notamment que nous voulons décliner ensuite en workshops.

Troisièmement, convaincre les acteurs du marché de l’art de la valeur ajoutée des outils digitaux innovants dans le développement commercial de leur activité. Finalement, quand on regarde près, il est assez compliqué d’appréhender l’idée que des outils, qu’elles comprennent à peine, puissent être des leviers de croissance et pourtant c’est le cas. La nouvelle génération de galeristes en a conscience et est bien moins difficile à convaincre du bénéfice à tirer des outils digitaux. Notre ambition est de développer un véritable écosystème de services digitaux innovants à destination des besoins des acteurs du marché de l’art...mais aussi des amateurs d’art.

Quels conseils aimeriez-vous donner à ceux qui montent leur entreprise ?

Développer son réseau. Avec le temps, je me suis bien rendu compte que le réseau peut servir de rampe de lancement. Le réseau professionnel est important dans le sens où il ouvre des voies et permet d’offrir des opportunités que vous pouvez ensuite convertir. De la même manière, se construire un réseau d’entrepreneurs est important pour avoir conscience que beaucoup traversent la même chose et que l'entraide est possible.

Pour moi, lorsqu’on souhaite se lancer il faut accepter quatre choses : qu’il y a un risque d’échec, qu’il faut être à l’aise avec l’incertitude du lendemain, que le terrain est clé et que développer une entreprise prend du temps. Quand vous acceptez ces choses-là vous faites tomber les barrières et êtes psychologiquement prêt à faire face aux difficultés. La peur de rater ne doit pas être paralysante mais au contraire doit servir de catalyseur, l’incertitude du lendemain n’est pas une situation figée il faut se dire qu’il faut justement travailler pour ne plus être dans cette incertitude du lendemain. De la même manière, discuter avec ses prospects ou ses clients peut paraître évident mais parfois on oublie qu’il est essentiel d’être à l’écoute et d’aller les voir et comprendre leurs attentes et besoins pour développer les bons produits/services et les fidéliser.

La création d’entreprise est un peu comme un marathon, la distance est longue, c’est éreintant mais rien n’est écrit à l’avance et tout peut arriver si on fait les choses bien. Enfin, aimer apprendre et comprendre fait partie des compétences clés de l’entrepreneur, c’est cette même envie d’apprendre et de comprendre qui permet d’avoir le courage et la détermination pour aller au bout.

Mon dernier conseil est qu’il faut se lancer en ayant vraiment envie et être déterminé car lancer une entreprise est vraiment difficile, même si c’est plus simple aujourd’hui qu’hier, la compétition est plus grande et vient de partout, il faut donc essayer de se distinguer. Pour moi, les meilleur.e.s entrepreneur.e.s sont les femmes et les hommes chez qui la création d’entreprise s’impose comme une évidence et qui ont cette capacité à convaincre, ce sont eux qui tiennent sur la distance.  

Merci à pour son témoignage Quinchy RIYA. Rendez-vous sur https://anatoletools.com/ pour en savoir plus sur cette solution innovante à destination des galeries d’art.

Le conseil Hiscox :

Votre projet lancé, il vous faut le protéger et vous protéger des risques liés à votre activité. Grâce à une responsabilité civile professionnelle, mettez toutes les chances de votre côté. Découvrez nos offres dédiées et réalisez votre devis en ligne sur notre site.