Salarié  Avant de démissionner, comment lancer un side project en 9 étapes simples

Salarié ? Avant de démissionner, comment lancer un side project en 9 étapes simples

Publié le 26/08/2025 11:00 | Mis à jour le 11/09/2025 14:50 | 5 min de lecture

Lancer un side project est devenu un levier stratégique pour de nombreux freelances et porteurs de projet. Ce type d’initiative permet de développer une activité annexe, sans renoncer à son emploi ou à son activité principale. Encore faut-il savoir par où commencer, comment organiser son temps, et éviter les pièges les plus courants.

On vous présente les 9 étapes essentielles pour structurer, tester et développer efficacement un side project, même avec un emploi du temps chargé.

1. Définir une idée claire et des objectifs concrets

Avant tout, il faut clarifier ce que vous voulez créer. Produit ? Service ? Contenu numérique ? Et surtout, pourquoi vous le faites : complément de revenus, expérimentation d’un concept, ou développement personnel ?

Évitez les idées floues. Visez l’action avec des objectifs concrets :

  • X euros de revenus d’ici 6 mois
  • Acquérir 100 abonnés à une newsletter
  • Tester un produit auprès d’un premier cercle

Ce cadre vous servira de fil conducteur.

2. Identifier une cible et vérifier qu’il existe une demande

Même si votre projet vous passionne, il ne servira à rien s’il ne répond à aucun besoin.

  • Définissez précisément votre cible : qui va utiliser ou acheter ce que vous proposez ?
  • Analysez la concurrence : que font les autres ? Qu'est-ce qui vous différencie ? Même un projet personnel a besoin d’un positionnement clair pour exister.

Une simple recherche Google, des discussions avec des clients potentiels ou une veille sur les forums suffisent à vous donner une première tendance.

3. Évaluer les ressources disponibles

Temps, budget, compétences : trois paramètres clés à évaluer.

  • Combien d’heures par semaine pouvez-vous y consacrer ?
  • Avez-vous besoin d’un outil, d’un logiciel ou d’un matériel spécifique ?
  • Devez-vous vous former sur certains aspects techniques ou marketing ?

Ce bilan réaliste évite de s’éparpiller ou de bloquer en cours de route.

4. Construire un plan d’action simple

Pas besoin d’un business plan de 20 pages. Découpez plutôt votre projet en tâches précises :

  • Créer un MVP
  • Rédiger une landing page
  • Contacter 10 testeurs
  • Ouvrir un compte sur un réseau social

Un outil comme Notion, Trello ou même un simple tableau Excel vous suffira pour organiser les étapes, attribuer des délais, et visualiser votre progression.

5. Tester rapidement avec un MVP

Un Minimum Viable Product (MVP), c’est une version simplifiée de votre offre que vous pouvez lancer vite et à faible coût.

L’objectif n’est pas d’être parfait, mais de valider que l’idée fonctionne dans la vraie vie. Un fichier à télécharger, une maquette Figma ou un service lancé à la main peuvent suffire.

Les retours de vos premiers utilisateurs vous permettront de corriger, affiner, ou… pivoter.

6. Communiquer dès les premières semaines

Pas besoin d’avoir un produit terminé pour commencer à parler de votre projet.

  • Ouvrez un compte sur un réseau social adapté à votre cible
  • Créez une landing page avec un formulaire d’inscription
  • Partagez votre démarche, vos tests, vos avancées

Créer une communauté en amont est une arme redoutable pour avoir des premiers retours, fidéliser… et trouver vos premiers clients.

7. Organiser son temps avec régularité

Le piège du side project, c’est de le repousser constamment.

  • Bloquez des créneaux fixes chaque semaine (même courts)
  • Priorisez les tâches clés (80/20)
  • Suivez vos avancées, ajustez en fonction

Régularité > intensité. Ce que vous ferez chaque semaine sur 3 mois aura plus d’impact qu’un sprint de 10 jours suivi d’un abandon.

8. Structurer son projet juridiquement

Dès que votre side project commence à générer un peu de revenus ou à impliquer des tiers (clients, partenaires), il devient essentiel d’adopter un cadre légal.

Auto-entrepreneur reste la forme la plus accessible pour commencer.

  • Pensez aussi à vérifier votre contrat de travail si vous êtes salarié : certaines clauses (exclusivité, non-concurrence) peuvent limiter vos actions.
  • Enfin, si votre projet implique des clients ou des livrables, envisagez une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Ce n’est pas obligatoire dans tous les cas, mais cela peut vous éviter bien des soucis si un litige survient.

9. Itérer, ajuster, faire évoluer

Le side project est un terrain d’expérimentation. Ne cherchez pas la perfection dès le début.

  • Mesurez ce qui fonctionne ou non (feedback, analytics, retours clients)
  • Ajustez votre produit, votre positionnement ou votre communication
  • Fixez des jalons intermédiaires (ex. : atteindre 100 € de revenus mensuels, puis 500, etc.)

Votre projet peut grandir. Il peut aussi pivoter. Ce qui compte, c’est de continuer à apprendre et à avancer.

Lancer un side project ne demande pas de tout quitter ou d’investir des milliers d’euros. Mais cela nécessite de la méthode, de la régularité et un minimum d’encadrement.

Les 9 étapes à retenir :

  • Clarifier son idée et ses objectifs
  • Identifier une cible et vérifier la demande
  • Évaluer ses ressources
  • Élaborer un plan d’action
  • Lancer un MVP
  • Communiquer sans attendre
  • Organiser son temps avec régularité
  • Cadre juridique et RC Pro en option
  • Itérer et progresser

Le vrai risque n’est pas d’échouer, mais de ne jamais tester. Mieux vaut une version imparfaite lancée rapidement qu’une idée brillante laissée dans un coin de tête.