La cité du futur : Nouveaux métiers, nouveaux risques ?

Publié le 06/02/2018 17:23 | Mis à jour le 19/07/2022 17:11

Nous étions les heureux partenaires de l’édition 2018 de la Maddy Keynote dont la thématique principale était la Cité du futur. Dans ce cadre futuriste et innovant, de nouvelles formes de travail se dessinent. Nous avons demandé à nos deux expertes, Caroline Hirtzberger Head of e-Business et Anaïs Maffeïs, Head of small products, de s’interroger sur les nouveaux risques entrainés par ces nouveaux modes d’emploi.Vous n’avez pas eu la chance d’assister à notre workshop, mais ces thématiques vous intéressent ? Voici le compte rendu de notre workshop.

Imaginez, nous sommes en 2047.

Le monde est plus digital que jamais. Les objets connectés font partie de nos vies et ils sont toujours plus sophistiqués. L’heure de l’homme-augmenté est arrivé. 90% de la population a décidé de faire du télétravail (en mode BYOD) ou de travailler dans un open space plus proche de chez soi, pour diminuer les trajets domicile/travail et respecter la planète. Les autres roulent en voiture autonome électrique. Adieu CDI, nous ne travaillons plus pour une seule entreprise, mais en tant que freelance, payé à la tâche pour réaliser des prestations à haute valeur ajoutée. Plusieurs études laissent présager de nombreux changements dans nos modes de travail. En effet, Muriel Pénicaud, ministre du Travail estime que le télétravail est une aspiration pour 61% des salariés. Mieux, 70% des millenials travaillent déjà en flex selon l’enquête mondiale du cabinet Monar pour Polycom. Pour le cabinet Gartner, en 2020 ce sont 2,3 millions d'emplois qui seront créés grâce à l’IA et la robotisation et un travailleur sur cinq l’utilisera dans son travail d’ici à 2022. Mais parallèlement, l'automatisation de certains types de postes va supprimer 1,8 million d’emplois. Notre conception du travail devrait donc grandement évoluer dans les années à venir. Pourtant, les risques auxquels sont soumis les entrepreneurs ne devraient pas beaucoup évoluer. En effet, une prestation reste une prestation. Il existe cependant des spécificités nouvelles.

Les nouveaux risques pour les slashers

La majorité des slashers exercent leur second métier dans un secteur différent de leur activité principale : un métier-raison et un métier-passion. Mais lorsque l’on enchaîne beaucoup de prestations dans divers domaines, il faut bien connaître ses compétences, ses limites et bien négocier les délais pour réaliser les prestations dans de bonnes conditions.

Voici les conseils d’Anaïs Maffeïs aux slashers :

  • Veillez à décrire de façon réaliste et honnête vos services, expérience et capacité dans votre documentation commerciale
  • Assurez-vous de bien identifier et définir les besoins de votre client
  • Définissez dans le bon de commande ou le cahier des charges tous les produits et services à délivrer
  • Optez pour un contrat de prestation clair et juste
  • Veillez à la bonne application du contrat dans le temps

Finalement, si les interrogations sont bien présentes et légitimes, il apparaît que les risques auxquels les entrepreneurs seront confrontés dans le futur sont sensiblement les mêmes qu’aujourd’hui. Souscrire à une assurance pour son entreprise adaptée à l’activité de son entreprise est une nécessité afin de garantir sa pérennité. En cas d’erreurs, fautes, négligence, manquement contractuel…l’assurance RC pro protège la continuité de l’activité puisqu’elle prend en charge les frais d’expertise, les frais d’avocat, le montant des indemnités ou les dommages et intérêts. L’assurance RC Pro préserve également l’image et la réputation de l’entrepreneur. Vis-à-vis de ses clients, elle permet d’instaurer un climat de confiance et de décrocher des contrats. Elle rassure par ailleurs les investisseurs comme les banquiers sur la crédibilité de l’entrepreneur et permettra de faciliter l’obtention de financement.

Les conseils d’Anaïs Maffeïs pour bien choisir son assurance :

  1. Choisir un contrat adapté à son activité et couvrant bien l’intégralité des prestations réalisées
  2. Choisir un montant de garantie suffisant
  3. Faire attention aux sous-limites de garantie notamment concernant les dommages immatériels non consécutifs qui sont le risque majeur des prestations de service intellectuelle
  4. Faire attention aux juridictions et lois applicables en cas de sinistre
  5. Se renseigner sur les modalités de régularisation de prime (forfaitaire ou révisable)

Quels seront les risques liés à l’Intelligence Artificielle ?

C’est indéniable : l’Intelligence Artificielle (IA) va se développer de manière considérable. Mais que pourrons-nous faire dans un monde dominé par les machines si elles font une erreur ? En termes de responsabilité, en cas de dommages, les erreurs seront attribuées à une chose ou à une personne ? Qui sera alors responsable et sur quel fondement ? Qui devra être assuré et pour quels risques ? Avec l’IA les responsabilités peuvent être multiples car elle nécessite plusieurs intervenants dans le process de sa conception, à sa fabrication, en passant par sa distribution et enfin sa programmation. Là où cela devient encore plus complexe c’est que le dommage pourrait résulter d’une erreur de l’utilisateur. Nous sommes pour l’instant face un vide juridique. Le législateur n’a pas encore déterminé de cadre au cas spécifique de l’IA. Nous pouvons néanmoins envisager plusieurs fondements : soit celui des produits défectueux, soit celui de la garde de la chose. Dans un cas comme dans l’autre, les questions subsistent :

  • Dans le cas de la « garde de la chose » : peut-on toujours parler de direction et de contrôle lorsque l’on est en présence d’un agent artificiel ?
  • Bien que l’IA soit autonome, l’homme doit-il être rendu irresponsable des actes et décisions de l’IA ?

Une chose est sûre : l’IA questionne l’état actuel du droit. D’un point de vue assurantiel, l’ensemble des acteurs de l’IA devront être assurés pour leur prestation relative à l’IA en question. Ils doivent également se prémunir pour l’ensemble des dommages qu’elle pourrait causer, notamment les dommages corporels. Les professionnels devront également bien vérifier que l’assurance couvre les frais de retrait si un IA qui ne garantirait pas la sécurité des consommateurs devait être retiré du marché.

Quels seront les risques liés à l’IT (cyberattaques et blockchain) ?

D’année en année, le nombre de cyberattaques explose. D’ailleurs, dans une récente étude de Kaspersky, 94% des entreprises déclaraient avoir subi une cyberattaque au cours des 12 derniers mois. Mais, dans le futur, nous serons amenés à exploiter encore plus de datas. Les attaques vont se multiplier et devenir de plus en plus complexes. Il est donc urgent et nécessaire de prévenir le risque dès maintenant. Cela passe en premier lieu par la sensibilisation des salariés (formation), mais aussi par la prévention (audit, état des lieux, mise en place d’une équipe dédiée...). Les entreprises devront surtout être réactives face à une attaque. Elles doivent activer leur cellule de crise et en verrouillant leurs canaux de communication. Mais au-delà des mesures techniques de prévention et de gestion de cyber-attaques, les dirigeants d’entreprise disposent déjà d’un outil complémentaire de gestion du risque : l’assurance. Celle-ci permet de préfinancer un plan de réponse à l’incident. Concrètement, en cas d’incident, avec assurance adaptée, les experts IT, les avocats et les agences de communication partenaires sont mobilisés immédiatement. Le tout aux frais de l’assureur, pour déclencher le plan de réponse approprié. On se souvient également de la cyberattaque TheDAO/Ethereum de Juin 2016. Dans cette affaire, le hacker avait utilisé une faille du code. 

Ironique, lorsque l’on sait que toute la philosophie de la blockchain repose justement sur le remplacement de l’intégrité humaine, incertaine, par celle du code, difficilement lisible et assimilable rapidement. Mais le programme parfait, sans bugs ni failles est difficile, voire impossible à créer ! Une faille de sécurité peut être repérée à tout moment dans les systèmes informatiques. Il est de la responsabilité des entreprises de prendre en considération que le risque zéro n’existe pas. Il y aura toujours des pirates informatiques, plus audacieux et plus inventifs. Elles devront alors être encore mieux préparées et efficaces pour contrer leurs attaques. De plus, il est indispensable que la loi sur la sécurité du numérique, encore balbutiante, soit pensée et élaborée afin d’encadrer au mieux de tels risques. Elle devra permettre de définir les responsabilités de chacun. Les entreprises sont donc dans l’attente d’un cadre réglementaire plus élaboré.  Pour patienter elles devront avoir recours à des équipes de hackers pour repérer les failles de sécurité et éviter les pertes financières. La blockchain a toutes les chances de se populariser. Mais il s’agira de gérer l’humain et ses travers avant de parvenir à un système vraiment fiable.

Les conseils d’Anaïs Maffeïs pour se protéger des risques de cyberattaques :

  • Sensibiliser les salariés (formation)
  • Faire un état des lieux de ses données sensibles qui peuvent être ciblées
  • Faire un audit technique au moins 1 fois par trimestre
  • Mettre en place une équipe de gestion de crise qui soit prête à se mettre en action le plus rapidement possible en cas d’attaque (spécialistes de la sécurité information, de la relation client, juristes et responsables RH)
  • S’assurer

    Entrepreneurs, il semble essentiel dans le futur encore plus qu’aujourd’hui d’analyser les risques, de délimiter, de contractualiser et d’assurer votre prestation. Découvrez dès maintenant nos offres d’assurance Responsabilité Civile (RC Pro)adaptées à votre profil et réalisez gratuitement votre devis en ligne : https://www.hiscox.fr/assurance-professionnelle/responsabilite-civile/.

Nous vous invitons également à découvrir notre assurance CyberClear qui protège votre entreprise en cas de cyber-attaque ou de pertes de données : https://www.hiscox.fr/assurance-professionnelle/assurance-cyber-risques/

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