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8 conseils pour débuter et protéger une collection d’œuvres d’art

Publié le 29/01/2015 17:45 | Mis à jour le 17/07/2019 10:05

Le marché de l’art s’est décloisonné, les codes ont changé et l’acquisition d’une œuvre d’art n’est plus réservée à une certaine élite. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’être un connaisseur aguerri pour se lancer dans une collection d’œuvres d’art.

Une fois la volonté de commencer une collection actée, restent encore quelques questions épineuses : par quoi débuter puis comment protéger une collection d’œuvres d’art ?

Stéphanie de Montricher, Expert Marché Fine Art – Hiscox France livre ses 8 conseils afin de  choisir au mieux les premières œuvres deni sa collection et savoir comment les protéger par la suite.

Débuter une collection... tout un art

Lorsque nous parlons de collection d’œuvres d’art, il ne s’agit pas de la simple décoration d’un lieu, ou de pur investissement financier. Il est question d’une véritable volonté de constituer un ensemble unique d’objets d’art, ou de réunir des objets d’un même type.

1-  Investir dans l’art doit toujours être un choix inspiré par une passion, car l’achat d’une œuvre représente une part de risque et un coût. Il est donc important de tenir compte de ses propres goûts et de se forger sa propre opinion. Pour cela, il est essentiel de visiter régulièrement galeries et foires, et d’échanger avec des professionnels de l’art (galeristes, artistes, commissaires priseurs) et avec des collectionneurs plus expérimentés.

2-  Il est préférable d’acheter une œuvre importante d’un artiste moyen ou émergent plutôt qu’une œuvre moyenne d’un grand artiste.

3-  Une fois l’œuvre choisie, il faut s’assurer qu‘elle est accompagnée d’un certificat d’authenticité fait par l’artiste, ses ayants droit, ou le galeriste. Dès lors que l’acquisition représente une part importante du patrimoine du collectionneur, il est également capital de s’assurer que le titre de propriété du vendeur est clairement établi, afin d’écarter tout risque de se voir retirer l’œuvre.

4-  Une fois l’achat effectué, il ne faut pas négliger les autres frais importants que l’achat d’une œuvre peut engendrer, à savoir : le coût de stockage dans la galerie ou maison de vente d’origine, de transport, de conservation, de protection et d’assurance.

5-  Une fois la collection devenue suffisamment importante, le propriétaire a tout intérêt à la partager avec d’autres collectionneurs afin de se faire identifier par eux et de leur faire découvrir éventuellement des artistes inconnus, et, dans l’idéal, à la faire exposer.

Protéger pour mieux conserver

Amateur d'objets d'art ou collectionneur averti, chaque particulier peut protéger ses objets de valeur grâce à des mesures simples mais également grâce à la souscription d’une assurance adaptée.

6-  Afin de préserver au mieux ses œuvres d’art, il est essentiel d’éviter toute exposition directe des œuvres à la lumière du jour, de ne pas placer les tableaux à même le sol et de disposer ses objets fragiles dans des lieux protégés (vitrines). Il est également important de faire régulièrement expertiser les œuvres de sa collection, afin de connaitre l’évolution de leur valeur, mais également en vue de les assurer à leur juste valeur. Il est aussi nécessaire de se doter de moyens de protection adaptés tel que portes blindées, fenêtres anti-effraction, systèmes d’alarme contre le vol et l’incendie...etc.

7-  Il est recommandé de faire appel à un assureur spécialiste qui aura l’expertise requise pour comprendre les spécificités de la collection et qui pourra proposer les garanties et les conseils les plus adaptés: mise en place de vitrines spécifiques pour les œuvres fragiles, conseils d’accrochage pour les œuvres lourdes, protection des œuvres en plein air, ou encore sensibilisation des collectionneurs sur le droit de suite* et mise en contact avec des experts spécialisés selon la nature de la collection.

8-  Il est recommandé de souscrire une assurance ad hoc qui propose des bases d’indemnisation adaptées, tel que: le remboursement des frais de restauration des œuvres, la prise en compte de l’existence d’une paire ou d’une série d’objets si un seul des objets est sinistré, ou encore le remboursement de la valeur réelle de l’objet sur le marché de l’art en cas de perte totale.

*Source : Pendant les 70 années qui suivent le décès de l’artiste, une cote part est reversée aux ayant droits à chaque revente de l’objet.